Le petit mot de Noël.
« Lorsque vous voyez un nuage se lever au couchant, aussitôt vous dites que la pluie vient, et ainsi arrive-t-il. Et lorsque c’est le vent du midi qui souffle, vous dites qu’il va faire chaud, et c’est ce qui arrive. Hypocrites, vous savez discerner le visage de la terre et du ciel ; et ce temps-ci alors, comment ne le discernez-vous pas ? » Luc 12, 54
Les signes des temps n’ont jamais manqué et l’homme de différentes façons n’a jamais cessé d’en rechercher l’interprétation, mais il se borne, bien souvent, à en faire des interprétations pragmatiques, scientifiques, politiques, économiques, voire culturelles … L’Homme s’enferme dans son monde, dans la connaissance qu’il en a et qu’il développe, dans ses certitudes, mais il reste bien souvent sourd au dialogue avec Dieu, ce qui le rend incapable de discerner dans le temps présent les signes du Royaume des Cieux.
Je fais partie de cette humanité et comme ceux qui suivaient Jésus, je peux faire preuve de peu d’intelligence et avoir un esprit lent à comprendre !
Le changement climatique, les pandémies, la guerre en Ukraine et bien d’autres choses encore peuvent susciter notre inquiétude à juste titre, mais il y a deux mille ans et même bien avant n’y a-t-il pas déjà eu bien des signes analogues ?...
Les vrais prophètes du temps passé comme ceux d’aujourd’hui nous ont toujours mis en garde contre une confiance absolue en la force militaire, dans les alliances avec les grandes puissances, et aussi avec toutes les idoles de l’économie.
Par contre, il est des signes du temps présent qui sont porteurs d’espérance ; c’est des signes qui sont visibles dans la vie de tous les jours, des signes petits ou grands. Ils sont à rechercher, ils abondent autour de nous et en nous, parmi nos proches, au cœur des étrangers. Ce sont des gestes de bienveillance, d’accueil, d’écoute et de compréhension, d’entraide, de secours…
Le changement de la volonté, le changement du cœur et le renouvellement de notre esprit, de nos pensées sont nécessaires ; ils ne peuvent pas se faire sans Dieu, ni à son insu, mais toutefois Dieu nous respecte ; il ne nous impose même pas de croire, il fait appel à tous les hommes de bonne volonté dans la plus grande discrétion, mais sans jamais nous fermer la porte. Il frappe à notre porte et il n’entrera que quand nous lui ouvrirons. Il est le mendiant à notre porte, l’étranger, le pauvre, le démuni, l’ignorant mais aussi parfois le riche en argent, en possession de toutes sortes, mais qui a pris conscience de son indigence spirituelle, de la vanité des biens de ce monde, de son propre dénuement qui l’éloigne du Royaume des Cieux et qui le prive de l’amour de Dieu et de ses prochains…
L’extrait d’Évangile qui suit peut amener au discernement dans le temps présent face aux conflits :
Les Juifs lui dirent : « Nous n’avons qu’un seul Père : Dieu »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne viens pas de moi-même ; mais lui m’a envoyé. Pourquoi ne reconnaissez-vous pas mon langage ? C’est que vous ne pouvez pas entendre ma parole.
Vous êtes du diable, votre père et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n’était pas établi dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et père du mensonge. Mais parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas ». Jean 8, 41-45.
Les Juifs sont comme le prototype de toute l’humanité : ils sont nous et nous sommes eux. Dieu n’a jamais cessé de les aimer et il nous aime tous d’un même amour, qui continue, sans jamais se démettre jusqu'à la fin des temps et au retour de Jésus en gloire. Alors le Royaume des Cieux sera accompli.
Je peux résumer en deux mots le petit mot de Noël : «Jésus sauve ».
Que la joie de Noël soit dans le cœur et l’esprit de chacun ; Dieu nous a aimés le premier !
Pierre 2022-12
