Le blog de paulalie

Le petit mot de NOËL 2023.
Le temps passe mais notre monde reste toujours pareil à lui-même. Bon grain et ivraie continuent à pousser dans le champ de ce monde et aussi dans le cœur et l’esprit de chacun et en chaque groupe humain quel qu’il soit. Les grands fléaux qui
éprouvent depuis les temps les plus reculés l’humanité sont toujours là : ce sont la famine, la maladie et le plus terrible : la guerre et les menaces de guerre.
En Israël et en Palestine l’esprit du mal semble régner en maître tant les atrocités de part et d’autre s’y déroulent !
Les Hébreux ont connu l’esclavage en Égypte et ils en ont été libérés avec à leur tête Moïse après que les dix plaies d’Égypte aient sévi. Les Hébreux à la suite de Moïse y ont vu la main de Dieu. D’autres ont recherché des causes naturelles à ces
fléaux. Tous deux peuvent avoir raison. Pour y voir clair mieux vaut réconcilier ces deux positions plutôt que les opposer.
C’est simplement deux lectures pour les mêmes événements qui se placent de points de vue et d’approches différentes et qui comportent toutes deux leur part de vérité. L’homme a deux bâtons pour avancer dans sa quête de vérité et il ne doit
négliger ni l’un, ni l’autre. L’un est constitutif de son humanité depuis l’origine et fait partie de son existence qui lui est donnée et confiée ; c’est le don de la raison. L’autre se découvre au fur et à mesure que l’homme se laisse de toutes sortes de façon instruire par Dieu, qu’il entre dans la connaissance de la Révélation : c’est le don de la foi. Ces deux bâtons sont nécessaires pour que l’homme puisse marcher droit et debout.
Celui qui renonce à la raison, si grande fût sa foi, risque de s’égarer dans un sectarisme ou un intégrisme en rupture avec le monde païen et même avec ses frères dans la foi. Celui qui rejette la foi à priori et ne veut voir que la raison pour expliquer
l’homme et l’univers tout entier se place de toute évidence au-dessus de Dieu et son orgueil ou sa méconnaissance l’égare et l’aveugle si grand savant fut-il ou pense-t-il être.
L’homme a besoin de la foi et de la raison en harmonie et non pas en rupture l’un avec l’autre.
Les Hébreux après leur départ d’Égypte ont erré pendant une longue période dans un désert inhospitalier où ils ont connu toutes sortes d’épreuves : la faim et la soif, les doutes et les incertitudes, le regret du temps de servitude, des égarements de toutes sortes, l’idolâtrie –se faire des faux dieux-.
Puis un jour ils arrivent en Palestine, au bord du Jourdain ; ils se rappellent la prophétie qui leur annonçait : « la Terre Promise sur laquelle ruisselaient le lait et le miel ». Hâtivement et encore aujourd’hui ils interprètent la prophétie : ils ont
atteint la Terre Promise et ils vont la conquérir. Cette interprétation totale vient de l’homme et non pas de Dieu. S’ils avaient cru en la parole du Fils de Dieu, du Verbe incarné, de Jésus, ils auraient compris que la Terre Promise c’est le Royaume des cieux qui n’est pas de ce monde même si déjà, il s’y prépare. De ceci il ne faut pas déduire que les juifs seraient exclus de celui-ci non plus que les païens. Tous les hommes de bonne volonté y seront accueillis quelles que soit leurs races, leurs origines et mêmes leurs péchés s’ils accueillent, eux-mêmes, le salut par Jésus-Christ. Celui-ci a donné sa vie pour nous sauver : « Je suis venu, non pas pour juger, mais pour sauver ceux qui étaient perdus » et il nous montre le chemin : chaque fois que nous aurons aidé l’un de ces plus petits dans ce monde c’est lui-même que nous aurons aidé.
Notre monde parait bien menacé mais si nous retrouvons le sens de l’espérance à travers ce temps de l’Avent, ce temps de l’attente et de la confiance nous retrouverons en Jésus, le Fils de Dieu toutes les raisons d’Aimer et d’avancer jusqu’à la Terre Promise, celle du Royaume des Cieux et non pas celle que nous inventons nous-mêmes selon nos projets, nos idées et nos pratiques.
Un dernier mot : Israéliens. Palestiniens comme tout peuple sur cette terre ont droit à un lieu pour vivre dans la paix et la confiance avec ses voisins. Si nous nous inscrivons dans cette optique nous serons élevés jusqu’au Royaume des Cieux. Ce qu’il sera ne nous en préoccupons pas, il comblera toutes nos aspirations car c’est Dieu lui- même, Notre Père à tous qui nous le prépare. Amen, Alléluia !
Pierre